

Alain Jockard/AFP
Mediapart a autorisé la diffusion de sa nouvelle enquête sur Perdriau, après 13 jours de “censure” (illustration : Eddy Plenell, directeur de Mediapart).
POLITIQUE – Le champignon est tombé. Le tribunal de Paris a décidé de lever ce mercredi 30 novembre l’ordonnance qui l’empêchait Médiapart de publier un nouveau volet de l’enquête du maire de Saint-Etienne Gael Perdriu. Le directeur des médias d’investigation Edwi Plenell a demandé justice “mettre fin au plus vite à une attaque sans précédent contre la liberté de la presse”. Il a été entendu.
Après 13 jours de “la censure”selon les paroles de Médiapart et ses nombreux soutiens dans les sphères médiatiques et politiques, le site d’information a pu publier ses nouvelles découvertes, de “intérêt public essentiel”, selon Edwi Plenell. Ils racontent comment il utilise un maire “le poison de la calomnie” comment “L’arme politique du discrédit” adversaire. En l’occurrence, Laurent Vauquez, le président des Républicains de la région Auvergne Rhône-Alpes.
“La justice retire l’ordonnance nous interdisant de publier notre enquête sur les méthodes politiques de Gaël Perdriau”tweeté les médias, qui ont immédiatement publié l’article.
⚖️ La justice retire l’ordonnance qui nous interdisait de publier notre enquête. 🔎 Après 12 jours de censure, vous… https://t.co/c09PtLO1jO
— Médiapart (@Mediapart)
Médiapart a reçu beaucoup de soutien après que ses journalistes aient dénoncé la censure au travail. Reporters sans frontières, la Fédération internationale des journalistes (FIJ), des syndicats, la Ligue des droits de l’Homme et des associations de presse judiciaire et d’avocats pratiquant le droit de la presse étaient tous présents à l’audience de vendredi pour défendre, plus largement, la liberté de la presse.
La liberté de la presse en danger ?
“ Il n’appartient pas au tribunal de présélectionner des informations qui n’ont pas été publiées.a surtout insisté l’avocat de MédiapartEmmanuel Torgjman, avant de se lancer sur la juge Violet Baty : “C’est le poids de votre décision.” « Catastrophe judiciaire », « hérésie »… les avocats des différentes associations présentes ont tour à tour condamné la décision “inédit” OMS “a écrasé la droite de la presse” en vigueur depuis 1881, considérant que le juge était “triché”.
“Il est profondément injuste de dire que notre objectif était de porter atteinte à la liberté d’expression.”pour sa part, j’étais défendu par Christophe Ingrain, l’avocat de Gaël Perdria – absent à l’audience – invoquant le droit au respect de la vie privée.
Or, la liberté de la presse est en jeu, selon le texte à l’appui Médiapart signée par une trentaine d’associations de journalistes, dont celles de Le mondeAFP, Libération ou BFM TV. Ils s’inquiètent plus généralement de la prolifération des “procédures de silence” en France et les récents procès initiés par le groupe Altis (SFR, BFMTV) contre le site d’information refletsvu comme “dérivation” loi sur la presse.
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